Les Ingrats, roman, Thomas Djibril Faye



Il a perdu toute sa richesse suite à la longue sécheresse qui s'était abattue sur le village. Sa maison n'est plus le théâtre des discussions amicales pendant lesquelles il partageait ses repas, jadis délicieux et bien garnis. C'est désormais entre sa petite famille et son loyal ami Ndelbé que cette messe s'anime. En ce qui concerne son bétail, on ne comptait plus que quelques bêtes dans son enclos. Ses chevaux et ses ânes étaient vendus. Il ne lui restait qu'une jument et un âne pour les travaux champêtres. L'ingratitude : voilà ce qui caractérise la majorité des personnes de nos sociétés actuelles et Dioumacor a finalement compris la réaction des habitants de son village puisqu'ils l'appellent maintenant : « O ndool o ngué », c'est-à-dire « Le pauvre malheureux ». Le mari de Ndew, assez sage pour contrôler sa colère, ne répond plus aux paroles stériles de ces mécréants qui ne vivent que pour des intérêts. 

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