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La chronique de Lorinda Gnacadja

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  La main noire au sommet du fleuve , Florent Aïkpe et Xavier Zato , Editions Essaim Plumes L'occasion est trop belle pour manquer de se souvenir.  En début d'avalanche d'indépendances africaines, David DIOP  écrivit en 1956 un poème que longtemps ont déclamé nos pères, nos mères et nos aînés : Afrique « Afrique mon Afrique Afrique des fiers guerriers dans les savanes ancestrales Afrique que chante ma grand-mère Au bord de son fleuve lointain Je ne t'ai jamais connue Mais mon regard est plein de ton sang Ton beau sang noir à travers les champs répandu Le sang de ta sueur La sueur de ton travail Le travail de l'esclavage L'esclavage de tes enfants Afrique dis-moi Afrique Est-ce donc toi ce dos qui se courbe Et se couche sous le poids de l'humilité Ce dos tremblant à zébrures rouges Qui dit oui au fouet sur les routes de midi Alors gravement une voix me répondit Fils impétueux cet arbre robuste et jeune Cet arbre là-bas Splendidement seul au milieu des fleurs